L’écologie est aujourd’hui au cœur des préoccupations de notre société. Et cela à une répercussion sur les nouveaux moyens de couvrir les toits des bâtiments. Une technologie récente est la toiture bleue, moins connue que son homologue, la toiture verte. Elle a pour but de retenir l’eau de pluie, de gérer les eaux pluviales et d’éviter les risques d’inondations. L’eau stockée pourra ensuite être réutilisée de différentes façons : refroidissement du logement, usage sanitaire ou encore pour l’arrosage du jardin. Le toit bleu est donc véritablement une toiture intelligente permettant de répondre aux challenges environnementaux actuels. Découvrons plus en détails cette véritable toiture du futur !
Définition de la toiture bleue
Dans la continuité de la toiture végétalisée, la toiture bleue est en quelque sorte une version améliorée. Ce toit est élaboré de manière à stocker temporairement les eaux de pluie puis à les libérer progressivement. Le toit bleu est principalement présent dans les zones urbaines ou les risques d’inondations sont plus importants, notamment à cause du manque de surfaces perméables permettant la pénétration de l’eau dans le sol.
La toiture bleue peut être installée sur de nombreux types de bâtiments, aussi bien commercial que résidentiels. Elle nécessite d’être mise en place sur un toit plat ou à faible pente. Cependant, il est possible de trouver des solutions pour avoir une toiture bleue sur un toit préexistant qui ne soit pas plat. À noter qu’il faudra vous renseigner auprès de votre commune pour savoir si ce type de toiture est autorisé dans le PLU.
Sa durée de vie est estimée à environ 35 ans. Avec les expositions au soleil, les matériaux synthétiques se dégraderont au fur et à mesure. Pour garder la toiture en état, il est aussi impératif d’effectuer des inspections périodiques afin de savoir si des réparations sont nécessaires.
Les avantages de la toiture bleue
L’installation de ce type de toiture offre de nombreux avantages, notamment en terme d’écologie et d’environnement urbain.
Évite les risques de débordements des systèmes d’évacuations
Dans les zones urbaines, le réseau d’égouts sert principalement à traiter les eaux usées et les eaux pluviales. Or, lors de fortes intempéries, le réseau peut rapidement être submergé par les eaux de pluies. Le risque est alors que ces eaux usées et non traitées se déverse dans les rivières puis dans les lacs, polluants ainsi les eaux.
Pour endiguer ce problème, les toitures bleues peuvent être une solution. De plus, cette toiture évite aussi que les gouttières se retrouvent engorgées d’eau.
Rafraîchit le toit du bâtiment
La toiture bleue, lorsqu’elle est complétée d’un matériau de couverture avec une couleur claire, peut aider à réguler la température du bâtiment. Dans le cadre d’un logement d’habitation, cela se traduira par des économies de consommation d’énergie, notamment pour la climatisation.
Certains modèles plus performants offrent aussi la possibilité de pulvériser directement l’eau sur la toiture, afin d’amplifier encore plus le phénomène de refroidissement.
Réutilisation de l’eau
Le stockage de l’eau sur le toit bleu est dédié pour différents types d’usages :
- Pour rafraîchir le toit comme vu précédemment ;
- Pour l’arrosage les plantes afin de faire des économies d’eau ;
- Alimenter le réseau d’eau sanitaire de l’habitation
- Dans le cadre d’un bâtiment public, cette eau peut aussi servir à alimenter les fontaines ou à entretenir l’aménagement paysager.
Combler l’absence d’eau en cas de sécheresse
Avec le réchauffement climatique, les périodes de sécheresse sont de plus en plus fréquentes. L’eau devient une denrée de plus en plus précieuse. La toiture bleue est alors idéale pour combler l’absence d’eau grâce à l’eau collectée via les précipitations précédentes.
Fonctionnement de la toiture bleue
Le toit bleu est composé d’une membrane imperméable, placée au-dessus du pare-vapeur et de l’isolant. Un espace vide est laissé afin de faire passer l’eau. Ce vide sera recouvert avec un substrat perméable comme de la végétation.
Le toit bleu, pour réguler le drainage de l’eau, peut être « actif », « passif » ou « modulaire » :
- Le toit bleu actif : la vitesse de l’eau qui s’écoule est contrôlée de manière mécanique. L’eau est libérée de différentes manières : vanne à commande hydraulique, vanne à commande électroniquement avec une minuterie ;
- Le toit bleu passif : l’eau se retient en surface de manière temporaire. L’eau met plus de temps pour atteindre les drains de sortie ;
- Le toit bleu modulaire : avec des plateaux modulaires en plastique ou en métal, les toits déjà existants peuvent être utilisés pour la rétention des eaux pluviales. L’eau collectée est ensuite stockée dans un milieu poreux ou circule librement dans le plateau.
Mettre en place une toiture bleue
La mise en place d’un toit bleu doit répondre à certaines règles. En premier lieu, le toit doit avoir un degré de pente nulle, autrement, le système ne sera pas en capacité de retenir efficacement les eaux pluviales. Ensuite, il faudra veiller à la dimension du projet à créer.
Celui-ci a, en effet, un impact sur le système d’étanchéité et sur le poids de charge total que pourra supporter la structure du bâtiment. Même s’il est plus simple d’installer une toiture bleue dans le cadre d’une construction neuve, il est toujours possible de la mettre en place lors de travaux de rénovation. Pour cela, il faudra retravailler la structure voir la pente du toit.