Véritable solution à la fois esthétique et isolante pour votre maison, la toiture végétalisée à de plus en plus le vent en poupe.
Découvrez tous nos conseils à savoir pour pouvoir vous lancer sur la conception d’une toiture végétalisée pour votre habitation !
Étude de la faisabilité du projet
En premier lieu, il est important de vérifier si le toit est capable de supporter le poids du substrat, de la végétation ainsi que de l’eau. On estime que le poids est d’environ 200 kg par mètre carré pour une végétalisation extensive. Mais si vous souhaitez vous orienter vers une toiture végétale intensive, votre toit devra être obligatoirement en béton face au poids très lourd de la végétation (jusqu’à 2 tonnes).
La mise en place d’une toiture végétale est souvent effectuée sur les toitures plates ou les toitures avec une pente maximale de 20 %. Si vous désirez quand même végétaliser un toit disposant d’une plus forte pente, il sera nécessaire de faire réaliser une étude de risque par un professionnel.
Quel type de végétation choisir pour une toiture végétalisée ?
Les végétaux qui seront plantés sur votre toit vert devront être choisis à partir de plusieurs critères : la région où se situe votre habitation, la pente de votre toit, l’entretien à effectuer ou bien encore le type de végétalisation que vous désirez mettre en place.
La végétalisation extensive
Ce type de toiture végétalisée est le plus répandu. Malheureusement, le type de végétation possible est assez limité. En effet, le substrat utilisé est constitué à 70 % de minéraux et à moins de 10cm d’épaisseur. Il y a donc très peu de chance que des plantes puissent s’y développer. La seule qui est adaptée à ce substrat est le sedum, une plante vivace qui ne demande quasiment aucun entretien.
La végétalisation semi-intensive
À mis chemin entre la végétalisation extensive et intensive, cette toiture est un bon compromis si vous souhaitez plus de verdure. Plusieurs types de végétation sont possibles permettant une liberté sur le visuel. Il est important d’installer un système d’arrosage pour permettre la bonne croissance des végétaux. Ces derniers seront principalement des plantes vivaces couvre-sols.
La végétalisation intensive
C’est le type de toiture végétalisée qui offre le plus de choix au niveau de la végétation. Le substrat étant épais (entre 30cm et plus d’1m), il permet de faire pousser des plantes, des arbustes, mais aussi de petits arbres. Vous pourrez ainsi créer un véritable jardin sur votre toit.
Les normes autour de la toiture végétalisée
En France, la construction est déterminée par les normes DTU (documents techniques unifiés) suivantes :
- La norme NF-DTU 43.1 : concerne l’étanchéité de toiture avec un élément porteur en maçonnerie (comme une dalle béton) ;
- La norme NF-DTU 43.3 : concerne l’étanchéité de toiture avec un élément porteur en acier nervuré ;
- La norme NF-DTU 43.4 : concerne l’étanchéité de toiture avec un élément porteur en bois ;
A savoir que ces DTU concernent principalement les toitures végétalisées intensives. Une toiture végétalisée extensive n’aura pas besoin d’un DTU mais devra par contre répondre à l’avis technique du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment » afin de garantir son « assurabilité ».
Il est aussi important de noter que dans le cadre d’un projet de toiture intensive, un permis de construire sera obligatoire.
Les étapes de conception d’une toiture végétalisée
Créer le cadre et l’étanchéité
Pour pouvoir retenir le substrat, il faut créer un cadre qui se pose sur le pourtour de la toiture.
La hauteur de ce cadre variera selon l’épaisseur de terre et le type de végétaux qui seront utilisés. Il est possible de le fabriquer en bois ou en métal pour une meilleure longévité dans le temps. Par la suite, il sera nécessaire de renforcer l’étanchéité du toit. C’est une étape indispensable, car une fois le substrat et les végétaux en place, il est impossible de la changer.
Pour réaliser cette étanchéité, une bâche de type EPDM sera utilisée et viendra se positionner le long du cadre.
Réaliser le drainage
Pour les toits plats, la mise en place d’un système de drainage est nécessaire afin d’éviter les risques d’eau stagnante. Autrement, la végétation risque de rapidement pourrir.
Pour les toits disposant d’une pente supérieure à 5 %, le drainage est facultatif. Dans ce cas, cette couche drainante est alors remplacée par un dispositif permettant de retenir le substrat.
Plusieurs matériaux sont possibles pour la couche drainante, tels que la plaque de polystyrène ou bien encore la pouzzolane. Cette dernière est fabriquée à partir de gravillons de lave légers et nécessite d’être recouverte par un géotextile.
Mettre en place le substrat et les végétaux
Mélange de terre et de gravillons, le substrat sert à faire pousser les plantes. Si la charge que peut supporter votre toit vous parait trop lourde, il est possible de le remplacer par de la vermiculite ou du perlite.
L’épaisseur du substrat sera différente selon le type de végétation que vous souhaitez mettre en place. Pour exemple, si votre choix se porte sur du sedum, une épaisseur de 5cm sera nécessaire. Mais dans le cas du végétalisation semi-extensive avec plus de végétaux, une épaisseur de 15cm minimum est primordiale.
Réaliser soi-même sa toiture végétalisée permet de réduire les coûts de fabrication et d’installation. Néanmoins, ce sont des travaux de grande envergure qui nécessitent d’être extrêmement bien réalisés sous peine d’avoir des risques d’effondrement. Il est alors conseillé de se tourner vers des professionnels pour une construction respectant les normes de sécurité.